Le Roi Obama

Publié le par waglioni

C’est comme dans un naufrage, tout ce qui n’est pas dans la lumière vacillante des sauveteurs, disparaît de l’autre côté des murailles d’eau, dans la nuit noire : un (très grand) président US s’en va, un autre président US s’en vient.  Et que voit-on : le nouveau président, le Roi Obama est nu !
"Son allure impeccable mais décontractée juste ce qu'il faut fait mouche auprès de la «middle class» américaine, déjà prête à enfiler ses costumes étroits." [Commentaire du Figaro]

L’Empire US s’écroule, le bel Obama n’a plus que ses charmes à vendre. Et la machine de propagande va jouer à fond de caisse, cette partition. Mais le tableau, comme celui de Dorian Gray, porte déjà les stigmates d’une terrible corruption :  on voit que ses mains ruissellent du sang d’enfants palestiniens. Un mot d’Obama, un simple mot aurait suffit pour faire cesser le massacre des Innocents. Et ce mot, n’est pas venu…

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S
Pendant que nous y sommes, je viens de tomber sur ces deux articles, et ils me laissent vraiment perplexe:<br /> http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=71251&language=en<br /> http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=71380&language=en<br /> <br /> Comment faut-il interpreter cela? Un alignement timide (par peur d'un renversement) de l'Arabie Saoudite sur les rangs des mécontents? Un désir de rétablir leur réputation après l'épisode désastreux de Gaza? Une lutte contre l'Egypte afin d'obtenir la position de leader du Moyen-Orient?<br /> Je préfere maintenir exclue la possibilité d'une émancipation de l'Arabie Saoudite. Ne revons pas trop ;).<br /> <br /> Et vous l'avez certainement déja lu, mais j'ai trouvé cet article qui est pour moi un optimiste prolongement de ce que j'esperais: http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5909<br /> <br /> Merci de votre attention.
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W
<br /> Merci de vos indications, la relecture de Baroud m'a inspiré pour le parallèle à faire avec la bataille du Vercors. Pour les Saoud, c'est de la géopolitique dans une telle vastitude que l'on peine<br /> à faire la moindre analyse pertinente, sauf de constater un changement de pied ou d'allure (termes de manège).<br /> <br /> <br />
S
Je vous en prie. Au moins, il semble qu'ici, un de mes messages sur deux ne sera pas censuré parce que j'exprime des doutes sur la santé de la Démocratie ou la Science (désolé de ce coup de gueule, mais j'ai ENCORE été censuré, permettez-moi au moins cela ;) ).<br /> <br /> Pour être tout à fait franc, le parallèle avec l'Ancien Régime ne m'est arrivé à l'esprit que très recemment. En ce qui concerne une classe cohérente, la Crise pourrait se réveler utile pour en dénicher une. En ce qui concerne le monde musulman, arabe particulierement, la mosquée et donc la religion pourrait sembler être le fer de lance d'un soulevement, cette pensée m'est venue à la lecture de cet article du Quotidien d'Oran ( http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5113995). En effet, qui plus est, l'Islam est souvent perçu comme une partie de l'identité du monde musulman (evidemment). Mais pour creuser cette idée, il me faudrait en savoir plus sur la situation qui a mené à la révolution islamique en Iran, qui me semble être un sujet d'étude idéal pour analyser cette possibilité. De toute façon, comme le déclare l'article cité plus haut, aucune autre alternative n'est donnée.<br /> <br /> En ce qui concerne le reste du monde, je pense qu'il y a eu trois points (liés) qui peuvent unir les différents pays de l'Ancien "Tiers-Monde": un ennemi commun (impérialiste, souvent désigné sous les traits des Etats-Unis ou de l'Europe), une solidarité entre Etats colonisés, ou encore une tentative de renversement des classes dirigeantes au nom du Marxisme. De nos jours, le troisieme point est définitivement terminé, le dernier pays restant fidèle (à leur façon) à l'idéologie communiste étant, il me semble, la Corée du Nord. Il en va de même pour la solidarité, ayant volé en éclats suite aux écarts de vitesse de développements: chacun pour soi. Le dernier point restant (et le plus instable) reste "l'ennemi commun". Mais si ce point peut réunir, il ne propose pas d'alternative. Quoique... <br /> <br /> Pour rester en accord sur le sujet, je déclarerais une dernière chose à propos d'Obama. Ce dernier ose se réclamer comme étant un admirateur de Malcolm X (qui est et restera certainement ma personnalité préférée et un homme courageux dont la bêtise humaine nous a privé). Mais il semble qu'Obama ait tout oublié à propos de cet homme, y compris le fait que Malcolm X approuvait tout type de résistance contre un agresseur violent. Enfin, en son temps, Malcolm s'était fait accuser d'antisémitisme et de sympathie avec les puissances communistes. Si ce grand homme avait vécu à notre époque, on aurait certainement eu un best-seller nommé "Frère Malcolm".
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W
<br /> <br /> En effet, vous avez raison, l’article du Quotidien d’Oran est très intéressant, très riche d’analyse et de constat.<br /> Tout ce que vous dites est vrai, et je vous rejoins sur l’exemplarité de l’Iran. C’est un sujet que je connais un peu, pas assez à mon goût, mais ce que je puis dire, c’est que ceux qui ont été<br /> moteur dans le refus du régime du Shah, ne l’étaient pas tant à cause de la corruption, etc., que pour le “modèle de civilisation” que ce régime entendait imposer. Pour rester dans les<br /> généralités, je dirais qu’ils refusaient le modèle occidental, ils refusaient jusqu’à Aristote, ils voulaient en revenir à Platon. Dans ce refus, ils s’appuyaient sur une très ancienne et très<br /> brillante civilisation, encore vivante, et que rien n’avait interrompue. On est loin du compte dans la situation des différents peuples que la Crise pourrait mettre en mouvement aujourd’hui, même<br /> si, comme vous le dites avec quelque malice,<br /> <br /> « En ce qui concerne une classe cohérente, la Crise pourrait se réveler utile pour en dénicher une »<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
S
Que pouvons encore en penser? Pour être tout à fait franc, je n'ai que peu d'interêt envers Obama, mon attention se porte surtout sur le reste du monde.<br /> <br /> La révolution française n'aurait jamais pu exister sans une monarchie affaiblie par la guerre et les dépenses extravagantes, sans un roi discrédité et faible, sans une montée du prix du blé. Etrangement, tous les facteurs sont déja là. Pourrons-nous esperer un changement dans ce monde?
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W
<br /> Je vous remercie de votre commentaire, Sofyan, d’avoir fait le déplacement depuis un autre site où nous avons l’occasion d’échanger parfois quelques répliques, et je vous souhaite la bienvenue. Le<br /> parallèle que vous tracez entre l’écroulement de l’Empire US et celui de l’Ancien Régime à la veille de la Révolution, est une nouveauté pour moi. Il me semble judicieux. Ce rapprochement est<br /> souvent fait pour rendre compte de la situation française, où le niveau de corruption de la classe dirigeante n’est pas sans rappeler celui de l’aristocratie d’alors. Mais en effet le même<br /> phénomène est bien perceptible aux USA, où la corruption est encore plus profonde, et de plus, contraire au discours dominant, tandis que la “culture” française est beaucoup plus tolérante à un<br /> certain niveau de corruption (c’est son caractère latin).<br /> Il y a cependant un bémol à cette joyeuse perspective d’une Révolution : l’absence d’une classe cohérente qui puisse revendiquer ses droits et devenir ainsi le moteur des évènements (comme la<br /> bourgeoisie le fut alors). Pour l’heure, le seul moteur est celui d’une Crise, de l’implosion d’un système parvenu à exacerber ses contradictions.<br /> <br /> <br />